L’affiliation ? Pas évident… mais quelle vie !
Un petit post sur l’affiliation, dans son mode clic => lead => commission, une source de revenus qui est plus ou moins importante me concernant, selon les années.
Cette idée de post est née après que l’un de mes sites, un comparateur de prix, se soit pris une belle claque niveau ranking il y a peu. Vous l’avez tous lu sur ma TL, car naturellement vous y êtes tous abonnés.
Le constat suite à cette claque est étonnant (et agréable pour une fois) : la perte de trafic est bien plus conséquente que celle de CA car… je le détaille un peu plus bas, ça mérite une mise en situation.
L’affiliation clic => lead => commission, déjà, comment ça marche ?
Eh bien, en mode très simple, la plateforme d’affiliation (ex : Zanox Awin, Tradedoubler ou encore CJ.com), tracke le parcours de l’internaute afin de déterminer le site (affilié) qui l’a envoyé vers l’annonceur. Alors, si l’internaute passe à l’action, par exemple en achetant le produit dont je faisais la promotion, ou encore en renseignant une demande de devis, la plateforme me versera une commission (elle est habituellement soit fixe, soit proportionnelle au CA généré, HT et hors frais de livraison, parce que oué, c’est pas un meeting de Benoît Hamon ici).
Le truc c’est que votre rémunération dépend de quand vous avez envoyé l’internaute vers l’annonceur, juste avant qu’il passe à l’action. Généralement (= sauf exceptions) :
- Si vous êtes le seul et unique apporteur d’affaire, vous serez (logiquement) rémunéré
- Si vous êtes le dernier à avoir mené ce visiteur à l’annonceur, vous serez aussi rémunéré
- En revanche, si vous êtes au milieu (les « contributions intermédiaires » chez Awin), vous ne toucherez rien du tout
OK, facile à comprendre.
Le souci, d’où mon « pas évident » dans le titre de ce post, vient de cette nouvelle question : mais alors, comment optimiser ses revenus issus de l’affiliation ? => Quelle est la meilleure position dans la SERP pour recevoir le plus de commissions ?
Une mise en situation s’impose…
Admettons que j’édite un comparateur de prix des forfaits mobiles, le site de référence, le plus visible, le plus pratique, le plus beau, 1er quand on tape « forfait mobile » et toutes requêtes liées. Bah d’emblée on se dit « Wow, il doit palper et rouler en Grand Scénic 4 Initiale Paris son webmaster ». Bah non pas forcément, car ce n’est pas si simple…
L’internaute arrive donc bien souvent d’abord chez moi (car j’ai évidemment une <title> et une meta desc bien aguicheuses), OK.
Problème, sur cette théma (je n’en sais rien mais c’est probable, en tout cas ça concerne plein de requêtes), l’internaute ne fait pas confiance au premier site qu’il visite, car il sait que les comparateurs sont tous rémunérés sur les ventes et qu’ils ont/auraient donc intérêt à mettre en avant les offres les plus rémunératrices (comme les vendeurs de chez Darty vous savez).
Donc, j’ai beau lui offrir un comparateur pertinent et neutre avec tous les forfaits du marché, il va quand même revenir sur Google, sur sa requête initiale (ou une autre), et visiter les sites de mes concurrents, pour vérifier que je ne lui ai pas raconté de bêtises.
Là il arrive sur le 2nd, 3e… 10e résultat, peu importe, et constate qu’effectivement, je n’ai pas tenté de le manipuler, puisque il retrouve exactement les mêmes informations à propos du forfait mobile qui l’intéressait déjà sur mon site. Remarque, peut-être que ce dernier site tente lui aussi de l’embobiner ? Hum, là n’est pas le sujet, passons.
Le voilà alors rassuré, il clique sur le lien tracké (sponsorisé) de ce dernier comparateur visité (afin de s’abonner à l’offre qui l’intéressait déjà sur mon site) et vous l’aurez compris, j’ai beau être le mieux référencé (le plus visible) et le meilleur, j’ai également beau avoir été son premier site visité, je ne toucherais donc rien sur son clic, m’enfin sur sa commande, mais c’est bien ce confrère de bas étage avec sa position toute moisie qui captera la commission.
Dès lors, ici (toujours dans l’hypothèse que sur ce créneau, l’internaute visite toujours plusieurs sites avant de prendre sa décision), je gagnerais bien plus en étant le dernier visité, donc avec un moins bon positionnement. Oui mais concrètement, ça veut dire quelle position dans la SERP ? Eh bien je n’en ai malheureusement aucune idée, car je ne suis pas l’éditeur des 10 résultats de la SERP (chose difficile à accomplir de nos jours), et suis donc incapable de déterminer combien de sites, sur mon créneau, visite généralement un internaute avant de passer à l’action.
Donc voilà, en résumé, avec l’affiliation et sur certains créneaux (désolé, je suis même incapable de vous dire quelle proportion ils représentent), y’a des sites qui se révèlent (bien) plus rentables que leurs concurrents occupant pourtant de (bien) meilleures positions dans les SERPs, et il est impossible de déterminer quelles sont les positions idéales (c’est que ça fluctue probablement au fil du temps en plus). Donc oué, l’affiliation, pas évident.
PS : C’était la première fois, en 10 ans de carrière fabuleusement riche et excitante, que je constatais qu’une chute conséquente de ranking n’affectait quasiment pas mon CA, d’où cet article. Maintenant s’il ne vous inspire rien d’autre qu’un « Rien de neuf ! », ben je m’en excuse, et m’engage à vous rembourser 10 fois le temps que vous avez perdu à le lire. Pour les modalités et le virement, veuillez contacter @zikaba.
Morale de l’histoire : il faut occuper la plupart des positions de la page 1 sur sa niche.